Nous voyons apparaître ci-dessous trois sous-ensembles verticaux. Les dimensions des rectangles droite et gauche sont proportionnelles aux dimensions extérieures du tableau. Chacun de ces rectangles forme un rectangle d'Or. Les différents personnages sont disposés sur la diagonale de ces rectangles.
Autre découpage horizontal ci-dessous : le rectangle supérieur délimite la ligne d'horizon, sur laquelle s'aligne le nombril de Venus. Le rectangle inférieur contient la coquille. Ces deux rectangles ont une proportion de 5/8 ème par rapport à la hauteur du tableau, soit la proportion régie par le nombre d'Or.
Vénus est en position centrale. Le rectangle qui la contient est également proportionné par rapport aux rectangles extérieurs. Elle ne se situe pas au milieu du tableau : l'axe de son corps est situé sur la ligne verticale rouge, placée toujours sur le même principe de proportionnalité, aux 5/8 èmes du rectangle median.
Superposons ce même tracé régulateur sur une aquarelle structurée selon ce principe.
La ligne d'horizon est placée sur la ligne d'or primaire horizontale basse. Sur cette même ligne est situé le point de fuite principal, qui détermine la perspective du bâtiment.
La ligne d'or primaire verticale droite sépare le batiment de l'arbre.
L'intersection de ces deux lignes primaires définit le centre d'intérêt du tableau : une table et deux chaises à l'abri de la chaleur et deux verres servis attendant les occupants de la maison.
Voici le tableau sans sa structure de construction :
Le tableau est équilibré grâce à sa structure basée sur les proportions humaines. Ces proportions, nous les avons sous les yeux à longueur de journée : la forme d'un visage, les phalanges de nos mains, les proportions des corps des personnes que nous croisons. Il est donc logique que l'oeil humain privilégie une structure basée sur des proportions habituelles et rassurantes.
Il est à noter que ce "tracé régulateur", cette grille de structure, ne représente pas un mode d'emploi en soi. Il est simplement une aide à la décision, et fait gagner au peintre un temps appréciable. Il permet entre autres de placer les lignes de force de façon efficace et rapide, et de ne pas "décentrer" des sujets dignes d'intérêt.
Le Corbusier, le célèbre architecte franco-suisse, disait : "Le tracé régulateur n'apporte pas d'idées poétique ou lyrique; il n'inspire nullement le thème; il n'est pas créateur; il est équilibreur. Problème de pure plasticité".
Le Corbusier avait mis au point en 1945 le "Modulor", un système de mesures calqué sur les proportions humaines. Il jugeait ce système plus adapté à la morphologie humaine, et devait permettre d'apporter à l'homme un confort maximal dans son espace vital.
L'outil qui sert à tracer rapidement la structure de la Naissance de Venus de Botticelli dans la vidéo de ce site s'appelle le "Golden Divider for Arts".
Ce compas de proportions a été développé par l'auteur de ce site pour faciliter le travail des créatifs de multiples domaines : les peintres, bien sûr, mais également les sculpteurs, les photographes et les graphistes, et aussi les architectes et autres concepteurs.
Il a reçu la médaille d'argent du 44eme Salon International des Inventions de Genève en 2016.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour visiter le site dédié au "Golden Divider for Arts".
le "Golden Divider for Arts" évite l'emploi d'une règle et d'une calculette pour effectuer un tracé de structure complexe. Il permet - entre autres - de tracer facilement une spirale de Fibonacci. Il peut être utilisé comme un compas de rayon allant jusqu'à 75 cm.
Ouvert à angle droit, il permet de retrouver les mesures emblématiques des bâtisseurs de cathédrales du moyen âge : paume, palme, empan, pied et coudée.
Ces différentes mesures restent proportionnelles selon l'angle d'ouverture de l'outil.
Le "Golden Divider for Arts" est un instrument de tracé, de mesure et de visée destiné à tous ceux dont le projet démarre avec un crayon et une feuille de papier !